L’église

La rénovation

La rénovation de l’église se poursuit, si vous souhaitez participer à la sauvegarde de ce patrimoine, vous pouvez faire un don.

Pour plus de renseignement : Bulletin de souscription
Pour faire un don pour sa rénovation en cours : Fondation patrimoine

L’église de Sainte Foy date du XIXème siècle

Notre église

La première mention d’une église à Sainte-Foy d’Aigrefeuille date de 1377, on n’en dispose d’aucun descriptif. Cette église a été incendiée par les Huguenots en 1569, il n’en restera que les murs. Il semblerait que cette situation ait duré un certain temps puisqu’il fallu couvrir une dépendance afin d’y célébrer le culte.

La reconstruction est néanmoins antérieure à 1615, année de la visite pastorale de Mgr Jean de Rudèle. Elle est décrite ainsi :

* Eglise en briques de 14x9m éclairée par trois ouvertures  dont deux vitrées. La porte est précédée d’un portique et le clocher doté d’un campanile est en mauvais état. La nef, simple, est flanquée de deux chapelles latérales dont celle au sud, dédiée à Saint-Ferréol, abrite la sépulture de M. Despeyroux marchand à Toulouse. Le chœur est  garni d’un  autel portatif surmonté d’une Crucifixion mais l’église ne possède pas de fonts baptismaux.

Cette description complétée d’un chevet à trois pans, correspond au plan de situation réalisé par l’architecte Raynaud en 1861 ainsi, très probablement, qu’à l’édifice incendié en 1569.

De nouveaux travaux sont réalisés en 1615 : pavement en briques, réparation de la toiture et du clocher qui prend la forme d’une tour percée de quatre ouvertures.

Les travaux de rénovation se succèdent tout au long du 17ème et du 18ème siècle. L’église bénéficie de quelques transformations pratiques et est en bon état. La chapelle sud dédiée à Saint-Bernard, a été détruite accidentellement.

D’ultimes travaux d’envergure seront réalisés en 1825 grâce à la vente de matériaux de démolition de l’ancienne église de Saint-Martin de Ronsac. Puis en 1841 où la toiture est refaite.

En 1860, la municipalité a fait appel à l’architecte Raynaud pour l’étude d’un projet de reconstruction total de l’édifice. Selon ce dernier l’église existante était trop petite pour la population, trop délabrée (problèmes de structure) et surtout démodée. Sa destruction en vue de la reconstruction d’un édifice nouveau a été décidée par le conseil municipal, les travaux seront financés par souscription, budget municipal et aides gouvernementales.

La nouvelle église sera construite à proximité  de l’ancienne, sur le cimetière, en deux phases :

*1860-1864 : démolition progressive de l’ancien lieu de culte au rythme de la reconstruction du nouveau pour en assurer le lien.

*1866-68 : fin de la nef, façade ouest et clocher. Le décor peint sera réalisé en 1891 très probablement à l’initiative du conseil de Fabrique.

L’édifice en briques autrefois enduites, est orienté est-ouest, l’entrée ouvre à l’ouest sur la place principale du village. On y accède par un porche, sous un clocher tour de plan carré, à deux étages et terminé par une flèche. La chapelle baptismale se situe dans l’une des deux chapelles qui lui sont accolées, au sud.

Plan à nef simple de quatre travées, voûtée d’ogives et flanquée de quatre chapelles latérales communiquant entre elles, et deux sacristies ouvrant sur le chœur. Le chevet cinq pans est ouvert de cinq baies. Le sol de la nef est couvert d’un pavement de dalles de béton et de pierres tombales provenant du cimetière ancien. Un chauffage radiant et un éclairage moderne ont été installés récemment.

L’ensemble de l’église est orné d’un décor peint au pochoir, signé au fond de la nef « Terral pinxit 1891« , il garde les traces de la précédente restauration, et d’une collection importante de vitraux historiés. Le chemin de croix et la plupart des statues en mauvais état ont été retirés et placés dans l’annexe de la sacristie il y a quelques années. La chaire en bois, ornée de reliefs sculptés, est toujours en place et un beau monument aux morts signé « Monna » orne la deuxième travée au nord.

Deux des chapelles latérales possèdent des autels, la chapelle de la vierge sur la quatrième travée au sud et celle du Sacré-Coeur (bien que retiré et remplacé par un simple bâti) sur la même travée au nord. Les deux autres ne possèdent ni autel ni décor peint.

Le chœur voûté d’ogive est garni d’un maître autel tridentin en marbre blanc, il a gardé son baldaquin. La grille de communion a été retirée, une grande croix et un autel en bois ont été placés au centre du sanctuaire pour répondre aux normes liturgiques selon le rite de Paul VI.

Les églises disparues de notre commune

Deux autres églises ont disparu sur le territoire communal. Nous nous sommes penchés sur l’histoire de ces anciens lieux de culte.
L’ancienne église de Ste Foy : On suppose qu’elle fut érigée, à l’origine, «sur l’emplacement d’une chapelle votive qui aurait été construite en remerciements d’un des miracles de Ste Foy dont aurait bénéficié le Seigneur de l’ancienne Seigneurerie du Bousquet au XIème siècle». On sait en tout cas qu’elle existait en 1377, puisqu’elle est mentionnée dans un document de cette époque. Sa forme (à peu près) définitive daterait du XVIème siècle. Elle était bâtie en brique et mesurait 14m de long sur 9m de large. Son clocher, en forme de tour ronde, abritait d’abord deux cloches, puis trois. Les saints qui  y étaient les plus vénérés étaient Ste Foy, St Ferréol et St Bernard. Elle se trouvait un peu plus en retrait, par rapport à la route, que la nouvelle église et était entourée par son cimetière. En 1569 elle fut brûlée par les huguenots et subit diverses réparations et quelques transformations au cours des siècles jusqu’au début du 19ème. Elle fut démolie vers 1860.
Aux alentours de Ste Foy se trouvaient, autrefois, d’autres communautés dites « Consulats ». Il s’agissait de St Martin de Ronsac, du Carla (ou Razelles) et du Pujol. Les « Consuls » étaient « des magistrats municipaux du Sud de la France désignés annuellement pour représenter leurs communautés d’habitants devant l’autorité (roi, seigneur…) et devaient y maintenir l’ordre ». Après la Révolution ils furent remplacés par trois communes : Ste Foy, St Martin de Ronsac (qui incluait Le Carla) et Le Pujol qui, en 1832, furent réunies en une seule sous le nom de Ste Foy d’Aigrefeuille. Le Pujol était la seule qui ne possédait pas d’église.
L’église de St Martin de Ronsac : C’est le quartier installé sur les collines de la rive droite de la Saune. Il ne reste plus de l’ancienne communauté que le château, relativement récent (18ème). Une église dédiée à St Martin la desservait. Elle se situait près du château, mesurait 14m de long sur 7m de large et son plan était de style basilical. Son cimetière se trouvait à proximité. Elle était bâtie en brique et était surmontée d’un clocher-mur supportant deux cloches. Elle possédait un reliquaire d’argent contenant des reliques de St Loup qui y était particulièrement vénéré. Un vicaire rémunéré par le vicaire principal de St Pierre de Lages en assurait le service. Elle fut abandonnée à la Révolution et en 1821 il n’en restait plus que des ruines. Elle fut totalement démolie et ses matériaux vendus pour 3100 F de l’époque. Le produit de la vente fut utilisé pour la réparation de l’ancienne église de Ste Foy.
L’église du Carla :Le territoire du consulat du Carla était proche de celui de St Martin de Ronsac. On sait qu’il y eut à cet endroit un lieu de culte (église ou chapelle) mais aucun document ne permet de le situer. On suppose qu’il pouvait se trouver sur un lieu-dit « La Croux » dans le consulat du Carla mais cet endroit (cité dans un acte de vente de 1572) n’a pas encore été localisé avec précision

Ces communautés, qui étaient pauvres et n’avaient pas les moyens de réparer leurs églises se regroupèrent donc toutes dans celle de Ste-Foy. Lors de sa reconstruction, l’instituteur de l’époque, Jean-François Lamarque, demanda que le clocher en forme de tour ronde de l’ancienne église de Ste Foy soit conservé comme monument historique, mais faute de moyens pour le restaurer il ne fut pas entendu.

(Pour plus de détails, voir le livre de M. et J. Lourenço : « Eglises et chapelles de la Hte Garonne », canton de Lanta Empreinte Ed.)